Les erreurs d’orthographe ont un coût pour soi et pour l’entreprise.
Vous venez de cliquer sur Envoyer et là, ça vous saute aux yeux : Vous m’avez contactER 😫
Un infinitif s’est glissé à la place d’un participe passé !
Vous connaissez pourtant ce moyen mnémotechnique qui marche bien : Vous m’avez mordU 😅.
OK, le sens change un peu, beaucoup, et ça ne veut souvent plus rien dire mais ça marche pas mal comme astuce !
Coquilles ou erreurs, les fautes* d’orthographe sont bien présentes dans les écrits professionnels et ont un impact à plusieurs niveaux.
#1 – Impact sur votre entreprise
Les employeurs savent qu’une mauvaise expression écrite de leurs salariés a un impact négatif sur l’image de l’entreprise auprès des clients, prospects, partenaires ou fournisseurs.
Des mails brouillons ou remplis d’erreurs peuvent nuire à la réputation de l’entreprise et à la crédibilité qu’on lui accorde.
Une coquille ou une faute1 de frappe, c’est courant et accepté (tout le monde en fait !). Mais les “vraies” fautes de grammaire, de conjugaison ou de syntaxe peuvent changer le regard porté sur vous et votre entreprise.
Les Français se disent d’ailleurs choqués lorsqu’ils repèrent une faute d’orthographe2 :
- dans un courrier administratif (88%),
- sur le site officiel d’une entreprise ou d’une institution (88%),
- dans les correspondances avec les enseignants (86%),
- dans les médias (85%), dans un courrier en milieu professionnel (83%),
- sur une publicité ou un support officiel de communication (80%).
C’est ce que cherchent à éviter les responsables RH qui nous contactent.
#2 – Impact sur votre carrière
Selon l’enquête Maîtrise du français : nouveaux enjeux pour salariés et RH, réalisée par OpinionWay pour Bescherelle :
- 15 % des employeurs confient que la promotion d’un salarié a pu être freinée en raison d’un mauvais niveau en orthographe,
- 52 % des DRH affirment avoir déjà écarté une candidature en raison d’une mauvaise maîtrise du français à l’écrit.
Au-delà de ces chiffres, il y une réalité que nous ressentons chaque jour quand vous nous contactez :
Je souhaite passer chef d’équipe mais je ne sais pas faire un mail.
Je n’ose pas postuler à cette offre car je ne veux pas montrer comment j’écris.
Certaines personnes s’empêchent d’évoluer par peur de devoir écrire quotidiennement.
C’est dommage car leurs compétences techniques sont la plupart du temps à la hauteur des postes visés et leur évolution interne serait un atout pour l’entreprise.
#3 – Impact sur votre image et votre confiance en vous
En France, qu’on le veuille ou non, l’orthographe est un fort marqueur social. Il suffit de lire les commentaires désagréables sur les réseaux sociaux pour le constater…
Faire des erreurs d’orthographe peut être vu (à tort bien entendu) comme un manque d’intelligence.
En fait, laisser des fautes dans un mail ou un rapport d’audit est davantage le signe d’un manque de rigueur.
Dans un contexte professionnel, il est important de de toiletter son texte comme on se prépare le matin pour être présentable au travail ou en rendez-vous client.
L’orthographe est de respect, c’est une forme de politesse.
Alain, philosophe
Les Français le savent puisque lorsqu’ils réalisent qu’ils ont fait une faute d’orthographe dans un email ou un courrier :
- 96% se disent ennuyés,
- 84% sont gênés et pensent que cela ternit leur image,
- 12% ressentent carrément de la honte et pensent que cela est grave,
- 4% s’en moquent.
Relativisons, ces fautes sont des erreurs qui peuvent être corrigées.
Quand nos apprenants s’autorisent à écrire et arrêtent de cacher leurs difficultés, la honte disparait peu à peu, la personne se redresse et reprend confiance en elle !
Alors si, comme 85 % des Français**, vous pensez qu’écrire sans faute d’orthographe est très important au travail comme dans la vie de tous les jours, on en parle ensemble ?
